Lorsque l’on se sépare, les relations avec notre ex peuvent être tendues. On aimerait mieux éviter les communications avec lui le plus possible. Par contre, quand tout n’est pas réglé (comme par exemple la vente de la maison) ou que des enfants sont impliqués, on ne peut s’y soustraire. Ces communications peuvent s’avérer difficiles émotivement. D’une part, lorsque l’on essaie de faire son deuil, on peut avoir l’impression que la douleur est ravivée à chacun de ces contacts et ceux-ci peuvent également entretenir l’espoir. D’autre part, si les relations sont conflictuelles, ces contacts peuvent faire dégénérer le conflit et si votre ex se montre méchant ou agressif envers vous, vous pourriez être très anxieuse avant chacun de ces contacts.
Quelle est donc la meilleure façon de communiquer? Tentons d’y voir plus clair.
Les communications en personne
Il y a des chances que vous soyez appelée à revoir votre ex lors du déménagement ou chez le notaire par exemple. Et si vous avez des enfants avec votre ex, vous n’y échapperez pas, notamment lors des transitions de garde. Faites de preuve de courtoisie et de politesse même si vous en voulez énormément à votre ex. Évitez de lancer des piques et si vous en recevez, aimez-vous et respectez-vous assez pour ne pas les relever.
Vous serez aussi probablement tendus de part et d’autre, ce qui donnera peut-être lieu à quelques maladresses: un ton sec ou expéditif, une parole de trop… Vous serez peut-être blessée de ce que vous interpréterez comme un manque de considération de votre ex à votre égard ou de son détachement, c’est tout à fait normal. Si, de votre côté, vous vous sentez encore trop fragile, limitez les échanges à l’essentiel. Vous réglerez le reste plus tard par téléphone ou par courriel. Donnez-vous le temps de guérir.
Les courriels
Cette façon de communiquer est souvent privilégiée lorsqu’il est trop difficile émotivement de communiquer de vive voix avec son ex-conjoint ou afin de limiter les conflits. Cependant, il faut savoir l’utiliser. Le grand avantage du courriel est le recul qu’il permet de prendre. Encore faut-il être suffisamment disciplinée pour s’imposer ce temps de recul. Il ne faut jamais répondre à un courriel immédiatement si la lecture de celui-ci a généré des émotions chez vous. Prenez le temps de vous calmer avant d’écrire votre réponse, puis attendez 24 heures avant de l’envoyer. Il est fort probable qu’une fois ce délai passé, vous ferez quelques modifications à votre courriel.
Évitez également de discuter de sujets complexes qui pourraient susciter des malentendus de part et d’autre. Les courriels sont beaucoup plus sujets à interprétation que les communications de vive voix parce qu’ils ne donnent pas accès au non-verbal de l’autre. Il est donc courant de se tromper sur le sens du message transmis. C’est pourquoi je recommande d’utiliser le téléphone pour tout problème complexe.
Que faire si vous recevez un courriel blessant?
Ignorez-le tout simplement. Oui, je sais, vous aimeriez vous défendre et tenter de rétablir les faits et d’établir la vérité. À moins d’avoir affaire à un ex ouvert et réceptif, vous risquez de vous embarquer dans une suite d’échanges sans fin. Vous ouvrez également la porte à une ou des récidives.
Vous croyez qu’en ne répondant pas, vous lui donnez raison? Après tout, qui ne dit mot consent. Détrompez-vous. Votre silence démontre plutôt que vous vous aimez assez pour ne pas accepter un tel manque de respect. En ne répondant pas à ce message, vous établissez clairement vos limites.
Vous savez, si votre ex veut croire que vous êtes une « folle finie », même si vous vous acharnez à lui démontrer le contraire, il continuera quand même à le croire, car ça l’arrange probablement de le croire. Vous allez investir beaucoup de votre précieuse énergie à tenter de le convaincre, en vain. Aimez-vous et respectez-vous assez pour ignorer un tel type de communication, même si vous brûlez d’envie de lui de lui prouver qu’il a tort.
Les textos
Je recommande les textos pour les échanges très simples qui consistent essentiellement à échanger de l’information de dernière minute. Par exemple : « Je viens chercher les enfants dans 5 minutes. » ou « J’aurais besoin des patins des enfants. »
Avec le texto, on s’attend généralement à une réponse immédiate. Donc, si vous utilisez les textos pour des échanges autres que factuels, donc, comme une alternative au courriel, il y a alors les mêmes risques associés. La spontanéité est votre pire ennemi en ces temps difficiles. Par ailleurs, la prise de recul constitue votre meilleur allié afin d’éviter les conflits.
En résumé :
On privilégie le courriel :
On utilise le texto pour :
On utilise le téléphone pour :
En terminant, quelques règles de base à mettre en pratique
Peu importe le mode de communication choisie, on devrait respecter certaines règles de base :
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