Récemment, une femme, que j’appellerai Francine pour les besoins de cet article, m’avouait : «  J’hésite à entreprendre une démarche avec toi. Ma confiance en moi est tellement basse que j’ai peur d’échouer, de ne pas arriver à m’en sortir. »

D’entrée de jeu, la séparation est une épreuve qui affecte l’estime de soi. Lorsqu’on a été quittée, la séparation est vécue comme un rejet. Quelqu’un ne veut plus de nous. À moins d’avoir une très bonne estime de soi, il est difficile de ne pas en être affecté. Parfois l’estime est complètement détruite, parfois, elle est seulement fragilisée. De plus, lorsque l’ex-conjoint se remet en couple rapidement ou quitte sa conjointe pour rejoindre une autre femme, un questionnement tel que : « Mais qu’est-ce qu’elle a de plus que moi? » surgit dans bien des cas. Je ne vous surprendrai pas en vous disant qu’une telle question n’aide pas à renforcer son estime de soi.

Puis, un autre facteur qui entre en jeu au niveau de l’estime de soi, c’est la capacité à s’en sortir par soi-même. La plupart des femmes veulent s’en sortir par elles-mêmes. Elle vont donc essayer plusieurs choses. Pour certaines, cela va fonctionner, pour d’autres, non. Encore une fois, lorsqu’on a tout essayé pour s’en sortir, sans succès, cela atteint la confiance et l’estime de soi. Pour plusieurs femmes, c’est un constat d’échec qui survient de quelques mois à quelques années après la séparation.

Pourquoi faudrait-il à tout prix s’en sortir toute seule? Une des réponses à cette question vient du fait que l’on vit dans une société où le taux de séparation est très élevé. Ainsi, il est presque plus banal de se séparer que de rester en couple toute sa vie. En banalisant la séparation, on banalise également l’épreuve, le deuil qui doit se faire. On s’attend des femmes qui traversent une séparation à ce qu’elles passent à autre chose rapidement et facilement.

Consulter un professionnel peut également être perçu comme un signe de faiblesse. Pourtant, si cette même personne consultait pour le deuil lié à la mort de son conjoint, la perception autour d’elle serait complètement différente. Pourquoi? Je me le demande, car dans les deux cas, le processus de deuil est assez similaire.

Pour revenir à Francine, je suis heureuse qu’elle ait fait appel à moi et qu’elle ait eu le courage de m’avouer sa crainte d’échouer encore une fois. L’accompagnement que j’offre se distingue énormément de la grande majorité des thérapeutes. En tant que coach, spécialisée dans l’aide aux femmes qui vivent une séparation, je deviens partenaire de la réussite de ma cliente. Non seulement mon rôle consiste à l’aider à s’en sortir, mais également à créer un climat de confiance et de sécurité dans lequel ma cliente pourra évoluer sans ressentir cette peur de l’échec. D’ailleurs, avec mes clientes, l’échec n’est même pas une option. Dans un cas comme celui de Francine, j’accorde une grande place au travail sur l’estime de soi. L’estime doit être rebâtie, puis solidifiée et ma cliente ressortira de la démarche avec des outils qui lui permettront de la réparer et de l’entretenir.

C’est ce que j’appelle, s’en sortir plus forte.

À propos de l’auteur

Marie-Soleil Cordeau s’est spécialisée dans la guérison et la reconstruction après la séparation. Elle accompagne les femmes en les aidant à tourner la page sereinement, à rebâtir leur estime de soi et leur confiance pour leur permettre d’être bien avec elles-mêmes et surtout, de retrouver leur capacité à tomber en amour. Elle a mis sur pied une démarche d’accompagnement dont tous les détails se trouvent ici.

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