Il m’arrive parfois de vivre certaines expériences dont j’ai envie de vous parler. Parce que même si l’expérience comme telle n’a rien à voir avec une rupture, ce qu’elle me fait vivre ressemble étrangement à ce que l’on peut vivre lorsqu’on traverse une rupture amoureuse.

Dans mon récent voyage en Italie, j’ai fait l’expérience de la peur. Mon mari et moi sommes allés là-bas pour faire de la randonnée dans les Dolomites. Ce massif est particulièrement reconnu pour ses via ferrata. Ces parcours donnent accès à des endroits inaccessibles au simple randonneur. Grâce à des câbles de métal installés sur des parois et auxquels nous sommes attachés, nous pouvons gravir de très hauts sommets rocheux.

Nous avons fait deux parcours de via ferrata et je dois vous avouer que pour y parvenir, j’ai dû travailler fort sur moi-même et ma peur des hauteurs.

Dans l’un des parcours, c’est la marche d’approche qui m’a terrifiée. Je savais qu’une fois attachée à la paroi, je serais en sécurité. Sauf que pour me rendre à cette paroi, le chemin, longeant un ravin, était plutôt abrupt avec un genre de petites roches (ici nous disons garnotte) instable. Pire, il y avait un bout à faire dans la neige…

J’apercevais au loin le sentier et je me disais : «  C’est beaucoup trop dangereux, et si je perdais pied et que je glissais dans le ravin… C’est trop extrême, je vais avoir trop peur, en plus, il n’y a même pas de cordes, etc. »

J’étais terrifiée. Je m’arrêtais constamment pour fixer le sentier pendant de longs moments en imaginant tout ce qui pourrait ou non s’y produire. En fait, jusqu’à ce que mon mari en ait marre et me rappelle à l’ordre.

Dans l’autre parcours, c’est pendant la via ferrata elle-même que je me suis mise à avoir peur. La première partie de la ferrata s’était bien déroulée et nous nous étions arrêtés pour le lunch. Je regardais fixement ce qui nous attendait après le dîner et mon regard ne pouvait se détacher de ce que je croyais être une petite planche de bois chambranlante qui permettait de passer d’une paroi à l’autre avec bien du vide entre les deux… Encore le même discours intérieur de peur et d’incapacité à y arriver. Ça m’a complètement coupé l’appétit.

Vous faites le lien avec la rupture n’est-ce pas? Lors d’une rupture, on se retrouve face au vide et à l’inconnu. On doute d’avoir les capacités nécessaires pour faire face à ce qui nous arrive et passer à travers. On se met à imaginer toutes sortes de scénarios plus effrayants les uns que les autres et ça nous fige sur place. Ça nous empêche littéralement d’avancer. Vaut mieux faire du surplace en imaginant toutes ces peurs que de prendre la chance d’avancer et de voir ses pires craintes se réaliser. On est à plein dans l’anticipation. L’anticipation de ce qui pourrait survenir ou non dans le futur… On doute de soi au maximum.

Dans les deux parcours, j’ai cessé d’anticiper en me concentrant fortement sur le moment présent, en me disant que j’allais franchir chaque obstacle au moment où il se présenterait. Au moment présent, j’étais vivante, en un morceau, en sécurité et j’étais capable de faire ce que j’avais à faire et que ça se passait plutôt bien vu les circonstances.

Encore une fois, un beau parallèle avec la rupture. C’est exactement ce que vous devez faire et dire. Rien ne sert de vous projeter trop loin dans le futur. Car vous regardez ce futur avec les yeux d’une femme en deuil… plutôt déprimant, non? Personne n’a envie de vivre dans ce futur, c’est certain. C’est pourquoi vous devez mettre votre focus sur le moment présent, soit votre guérison, car ce n’est qu’une fois guérie que vous pourrez envisager sereinement votre avenir.

Je ne vous cacherai pas que se ramener au moment présent demande beaucoup d’efforts. Par contre, dans une situation où les peurs sont omniprésentes, c’est la seule façon de ne pas céder à la panique.

Parce que dans les deux parcours et malgré toutes mes peurs, la dernière chose que je souhaitais était de me retrouver dans un état de panique sur la paroi rocheuse. Parce qu’une fois en panique, on est totalement déconnecté de la réalité et il est cent fois plus difficile de retrouver son calme.

Au final, je suis assez fière de moi. J’ai réalisé deux supers parcours avec des vues magnifiques… Et vous savez cette planche au loin dont j’avais si peur… Eh bien c’était en fait un solide et large pont en bois sur lequel je n’ai même pas ressenti le besoin de m’attacher…

Ah ces peurs! Vaut mieux éviter de les entretenir, qu’en pensez-vous?

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